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Nettoyage après
syndrome de Noé

Les animaux eux aussi sont les victimes

Le syndrome de Noé est un trouble mental qui se caractérise par la collecte compulsive et excessive d'animaux de compagnie, (généralement des chiens et des chats) sous l'illusion que ces animaux ont désespérément besoin d'aide. Les personnes souffrant du syndrome de Noé sont dans l'incapacité d'héberger leurs animaux dans de bonnes conditions, de les nourrir correctement et de les soigner. Ils ne voient jamais de vétérinaire car le coût serait excessif pour eux et, en bon praticien, celui-ci pourrait finalement alerter les pouvoirs publics pour possession illégale d'animaux de compagnie élevés dans des conditions indignes. Ces animaux accumulés par ces propriétaires se reproduisent souvent entre eux de façon incontrôlable et parfois ne sortent pas, confinés dans un espace réduit ne voyant jamais l'extérieur, l'herbe fraîche et les petits oiseaux.

Les personnes touchées par ce syndrome cherchent souvent à échapper à des expériences douloureuses de leur passé en se concentrant sur la prise en charge d'un grand nombre d'animaux comme réponse à leur mal-être.

Cela peut entraîner des conséquences catastrophiques, tant pour les animaux que pour le propriétaire, car la mission protectrice de prendre soin d'un animal de compagnie se transforme en un fardeau impossible à gérer.

Les répercussions associées à ce syndrome

Elles sont non négligeables et doivent être prises en compte :

Concernant les animaux :
Les effets ne sont pas à sous-estimer et entraînent généralement un important désarroi chez les animaux : troubles du comportements problématiques, négligence vétérinaire, infections diverses, saleté, hygiène déplorable, malnutrition..
Concernant les personnes :
Les individus touchés par le syndrome de Noé se trouvent rapidement submergés par une situation devenue incontrôlable. Insuffisance de ressources financières, insalubrité généralisée, absence d'hygiène, etc.

Le syndrome de Diogène est souvent associé au syndrome de Noé et l'habitat devient rapidement dégradé et insalubre de la présence en surnombre d'animaux de compagnie.
Que faire face à ce syndrome d'accumulation d'animaux ?
Il est primordial d'assurer la prise en charge et le sauvetage des animaux
en les retirant à son propriétaire afin de les confier à des associations d'aide et de secours aux animaux (plusieurs structures existent en France).
Concernant les personnes atteintes du syndrome de Noé une approche multidisciplinaire et une prise en charge adaptée en tenant compte de plusieurs facteurs importants.

L'urgence d'une intervention adaptée

Comprendre les enjeux sanitaires et environnementaux :

Les risques sanitaires associés au syndrome de Noé sont importants. Les logements (parfois petits) où vivent un grand nombre d’animaux sont fortement impactés par des excréments, de l’urine, des cadavres d’animaux en décomposition. De plus des parasites comme les puces ou les acariens pullulent partout dans le logement qui n’est presque jamais aéré. Ces conditions de vie insalubres permettent la prolifération de bactéries, de virus et de champignons pouvant provoquer des infections graves chez l’homme. De plus, l’odeur d’ammoniac due à l’urine est quasiment insupportable et peut s’avérer toxique. Les moisissures et les particules en suspension dans l’air augmentent aussi le risque de maladies respiratoires.
C’est pourquoi le nettoyage et la désinfection s’avèrent primordial dans ces conditions.

Nos étapes d'intervention dans le cadre du syndrome de Noé


Quelques extraits de notre protocole d'intervention :

  1. Débarras des objets souillés et tri des déchets

    Le débarras des éléments souillés est une phase importante. Il faut trier en trois catégories distinctes :

    • Les déchets non récupérables : excréments d’animaux, litières souillées, objets et meubles irrécupérables et imbibés (tapis, matelas, meubles rembourrés, canapés, coussins, literie, linge).

    • Objets récupérables après désinfection complète : certains meubles en bois ou en métal peuvent être désinfectés
      et réutilisés par la suite.

    • Déchets biologiques : cadavres d’animaux, déchets alimentaires en décomposition, doivent être éliminés dans des conditions spécifiques.

  2. Nettoyage en profondeur des surfaces
    Une fois l’espace dégagé, le nettoyage en profondeur peut commencer. Cette phase se fait en plusieurs étapes :

    • Aspiration des poussières et particules : un aspirateur puissant eau et poussière et un aspirateur poussière à
      filtre HEPA pour éliminer les particules fines et les allergènes en suspension.

    • Décrassage et nettoyage des sols et des murs : l’utilisation d’un détergent surpuissant pour élimer au maximum les traces visibles.

    • Nettoyage à la vapeur : un nettoyeur vapeur professionnel pour désinfecter les surfaces poreuses (joints de carrelage, plinthes et murs).

    • Traitement des tissus : Les rideaux, coussins, linge de maison et vêtements doivent être lavés à haute température (si cela est possible) ou jetés s’ils sont trop contaminés ou imprégnés.

  3. Désinfection et élimination des mauvaises odeurs
    La désinfection est l’étape clé pour éliminer les micro-organismes pathogènes et les odeurs persistantes. Cette phase repose sur :

    • L’application de produits désinfectants professionnels : Ils sont adaptés aux différentes surfaces et sont indispensables afin d’assainir les lieux infestés

    • Le traitement de l’air : Les purificateurs d’air avec filtres HEPA et les générateurs d’ozone sont utilisés pour éliminer les polluants atmosphériques et neutraliser les odeurs.

    • Le recours aux solutions enzymatiques : Ces produits spécifiques (odoriférant enzymatique) visent à éliminer les mauvaises odeurs de l’air intérieur et sont très efficaces pour dégrader les molécules responsables des mauvaises odeurs. Assainir l’atmosphère des espaces clos, confinés et humides. Dans certains cas, plusieurs passages s’avèrent nécessaires pour une désinfection complète.

    • Utilisation de produits sur-odorants : en complément de ces opérations, plusieurs produits destructeurs d’odeurs nauséabondes seront appliqués tout au long du chantier afin de lutter efficacement contre les mauvaises odeurs

  4. Dératisation et traitement antiparasitaire
    Les logements touchés par le syndrome de Noé sont souvent infestés par divers parasites : puces, acariens, cafards, rongeurs. Un traitement antiparasitaire est très utile pour éradiquer ces nuisibles :

    • Dératisation : si nécessaire, utilisation de produits spécifiques pour la dératisation des lieux souillés (élimination des souris et des rats)

    • Désinsectisation : un traitement insecticide est appliqué dans l’ensemble du logement en prévention ou en traitement

  5. Remise en état et prévention
    Après le nettoyage et la désinfection, il est important de remettre le logement en état pour le rendre habitable à nouveau. Cela comprend :

    • La réparation des dégâts structurels : remplacement des revêtements de sol, réparation des murs abîmés, vérification des installations électriques et sanitaires.

    • L’amélioration de la ventilation : une bonne aération est essentielle pour éviter la réapparition des mauvaises odeurs et prévenir la prolifération des moisissures.

    • La mise en place de solutions préventives : par exemple, l’installation de filtres à air, l’utilisation de déshumidificateurs et l’entretien régulier du logement.

Vous souhaitez effectuer un nettoyage après syndrome de Noé ?